Zéro progression pour NATION depuis 16 ans d'existence

[RésistanceS – Vendredi 4 décembre 2015]

OBSERVATION & ANALYSE - « NATION est la seule force militante active dans les rues de Belgique francophone », « NATION est aujourd’hui la seule alternative crédible du camp patriotique », affirme régulièrement NATION sur son site Internet de propagande. Qu'en est-il réellement ? Comme lors de sa création, ce mouvement d'extrême droite reste sous la forme d'un groupuscule - DEMONSTRATION EN IMAGES.


Depuis sa création en 1999, le mouvement NATION n'a pas été capable d'augmenter sa base militante. Le nombre de participants à ses activités internes (réunions, fêtes...) et externes (manifestations, rassemblements, contre-manifestations...) reste identique. Aucune réelle évolution n'est observée.

De plus, pour augmenter ses effectifs, lors d'actions locales (comme récemment à Mouscron), le mouvement NATION est obligé d'y déplacer des militants d'une ville à l'autre. Il fait aussi souvent appelle à des renforts auprès de groupuscules amis (VLI, ANV et NAW). Il s'agit purement et simplement d'une technique de propagande habituelle pour créer une illusion de force. Comme en 1999, NATION reste en 2015 au niveau groupusculaire.


Pourtant, la période actuelle est bénéfique pour l'extrême droite dans son ensemble, comme le montre la situation positive pour elle, en France, en Autriche, en Suisse, dans le Nord de l'Italie et en Grèce, ainsi que l'augmentation récente dans les sondages du Vlaams Belang en Flandre. Pour sa part, en Belgique francophone, NATION est toujours resté incapable de se développer et d'augmenter le nombre de ses adhérents. Et cela depuis plus de 16 ans d'activisme et l'atomisation du Front national belge. Même les organisations d'extrême gauche – dont l'idéologie égalitariste et antiraciste n'est pas porteuse en temps de crise - se portent bien mieux que Nation sur le plan militant et électoral. Ce bilan constitue un échec cuisant pour ce mouvement qui voulait se faire plus gros qu'un boeuf.


Rédaction de RésistanceS


Nation : zéro progression
 DEMONSTRATION EN IMAGES ! 

La première photo est celle d'une réunion du mouvement NATION à Bruxelles en 2002. La seconde, celle organisée en octobre dernier pour ses activistes bruxellois et brabançons. Nombre de participants : moins de vingt membres et sympathisants, en comptant même les orateurs ! 


« L'événement » ouvert sur Facebook, pour sa réunion pour Bruxelles et le Brabant en octobre dernier, confirme la fréquentation minimale des activités publiques de NATION.



CRISE INTERNE DANS LE MOUVEMENT NATION

En septembre dernier, le journal RésistanceS.be publiait des informations exclusives sur la crise interne secouant NATION, suite au lynchage d'un SDF polonais, commis en juin devant le Parlement européen de Bruxelles. Pour cette action violente, cinq membres et un dirigeant de ce mouvement d'extrême droite, de tendance « national-solidariste », sont actuellement jugés devant le tribunal correctionnel de Bruxelles.

Les récentes tensions internes ne sont pas les premières qui se produisent au sein de NATION. Depuis sa création, de nombreux membres et même des dirigeants l'ont déjà quitté pour cette raison. Comme le chef de sa section de Charleroi et avant lui, la présidente de la section de Liège, une transfuge du Front national (clan Charles Pire). Le tourn over est permanent à NATION. Ce phénomène récurrent est l'une des explications de son maintien à l'état groupusculaire. [R.] 






SUR LES CONFLITS ACTUELS CHEZ NATION, A LIRE
Tabassage du SDF polonais : crise interne chez NATION



© Article du journal en ligne  RésistanceS | Bruxelles | Vendredi 4 décembre 2015 | RésistanceS est aussi sur FACEBOOK ICI